Plus de 1800 personnes ont été blessées lors du séisme et plusieurs hôpitaux sont déjà saturés. L’état d’urgence a été déclaré pour un mois.
Le premier bilan de la protection civile haïtienne faisait état d’une trentaine de personnes. Au cours de la journée du samedi, le bilan a été revu à la hausse.
La puissance du séisme a été donnée le centre américain de sismologie (USGS). « Nous avons enregistré 160 décès dans le Sud, 42 dans les Nippes, 100 dans la Grand Anse et deux dans le Nord-Ouest», a annoncé le directeur de la protection civile Jerry Chandler, cité par AFP, lors d’un point de la situation, samedi soir.
Les opérations de sauvetage pour trouver d’éventuels survivants dans les décombres se poursuivent. Les hôpitaux continuent de recevoir des blessés.
Le traumatisme du séisme de 2010
Sur des vidéos partagées en ligne, des riverains ont ainsi filmé des ruines de divers bâtiments en béton, dont une église dans laquelle une cérémonie était apparemment en cours samedi matin dans la commune de Les Anglais, à 200km au sud-ouest de Port-au-Prince.
Le pays le plus pauvre des Amériques garde encore en mémoire le séisme du 12 janvier 2010 qui avait ravagé la capitale et plusieurs villes de province. Plus de 200.000 personnes avaient été tuées et plus de 300.000 autres avaient été blessées lors de la catastrophe.
Plus d’un million et demi d’Haïtiens s’étaient ensuite retrouvés sans logis, plaçant les autorités et la communauté humanitaire internationale devant le colossal défi d’une reconstruction dans un pays sans cadastre ni règles de bâtisse.
Sans parvenir à relever ce défi de reconstruction, Haïti qui est aussi frappé régulièrement par des ouragans, a en onze ans plongé dans une crise socio-politique aigüe.
