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Rentrée scolaire : la Conac alerte sur le monnayage des places en classe de 6e

by Theophile
Dieudonné Massi Gams

Dans un communiqué daté du 4 septembre 2024, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a exprimé sa ferme dénonciation des pratiques de corruption liées au recrutement scolaire.

Comme à chaque rentrée, la Conac mènera également des activités de sensibilisation autour du thème de cette nouvelle édition : « Ensemble pour une rentrée scolaire 2024-2025 sans corruption ». Les actes de corruption identifiés restent les mêmes : monnayage des places dans les établissements, obligation injustifiée faite aux parents d’acheter des tables-bancs, des rames de papier, des rouleaux de papier hygiénique, etc., sans oublier la gestion du paquet minimum. Le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac), Dieudonné Massi Gams, a lancé un avertissement sévère à l’égard des chefs d’établissements scolaires impliqués dans des pratiques illégales lors du recrutement des élèves pour les classes de 6ème et de Form 1.

Selon un communiqué de la Conac, des dénonciations reçues font état de violations graves de la réglementation, notamment le monnayage des recrutements. Il ressort de ces dénonciations que des responsables d’établissements ont recours au monnayage du recrutement en prélevant 100 000 ou 80 000 francs Cfa pour recruter un élève non admis au concours d’entrée en 6ème ou au Common entrance exam. Le communiqué souligne également que certains chefs d’établissements, sous « la pression » des différentes recommandations des autorités administratives, politiques et religieuses, procèdent à des recrutements massifs en marge des procédures réglementaires. Le président de la Conac rappelle que le monnayage des places constitue un acte de corruption, sévèrement puni par les articles 134 et 134-1 du Code pénal. De plus, les recommandations des autorités concernant le recrutement scolaire sont considérées comme des actes de trafic d’influence, également réprimés par l’article 161 du Code pénal.

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L’article 134 du Code pénal dispose que tout fonctionnaire ou agent public impliqué dans des actes de corruption active peut être condamné à une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans, ainsi qu’à une amende de 200 000 à 2 millions de FCFA. L’article 134-1, quant à lui, concerne la corruption passive et prévoit des sanctions similaires pour ceux qui offrent des dons ou des présents en échange de faveurs ou d’avantages. Face à ces pratiques, la Conac met en garde les personnes impliquées dans de telles activités durant la rentrée scolaire actuelle, les exposant à des sanctions sévères. L’institution encourage par ailleurs les acteurs du secteur éducatif à signaler toute activité illicite via ses plateformes WhatsApp, ligne verte, etc.

La communication de la Conac vient en appui à la campagne rentrée sans corruption menée sur le terrain depuis l’avant dernière semaine du mois d’août. Cette initiative vise à combattre le phénomène de la corruption qui affecte gravement le secteur éducatif et à promouvoir des pratiques transparentes et équitables dans le recrutement scolaire.

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