L’auditeur bancaire Pierre Numkam annonce son entrée dans les rangs du Rassemblement démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Il l’a fait au cours du point de presse qu’il a animé le 7 Mai 2021 à l’hôtel Lumière, à Douala.
L’auditeur bancaire Pierre Numkam dit être entré en politique pour soutenir les victimes des faillites des banques et micro-finances du Cameroun. Mais aussi sauver les banques et micro-finances pour, dit-il, construire un Cameroun plus humanisé et prospère.
« J’étais loin de m’attendre à entrer dans la politique lorsque cette stratégie m’a été imposée il y a à peine trois semaines, le 15 Avril 2021 », a-t-il expliqué avant de poursuivre : « maintenant que je suis appelé à entrer en politique alors même que j’ai été appelé depuis si longtemps au service du président Paul Biya, la question du choix de parti politique dans lequel je dis m’engager ne saurait se poser ».
Le choix du parti du flambeau n’est pas « un moyen de trouver la moindre excuse aux responsables du RDPC qui n’ont cessé de piller à outrance les richesses du pays, écrasant sans ménagement les pauvres, les veuves et les orphelins ».
Il cite comme dérives, « les banques et les micro-finances qui ouvrent et ferment ». Il annonce que les autres « victimes » et lui vont former leur propre courant politique dans le RDPC pour établir un pont qui les conduira jusqu’au « président de la République, président national du RDPC ».
Numkam et Cie comptent aller plaider « directement auprès de lui » leurs problèmes. Leur courant politique portera le nom « Cadre Amiable Prophétique de Paul Biya »/RDPC » en abrégé CAPPB/RDPC. « L’idéologie qui portera notre lutte politique pour atteindre nos objectifs restera bien entendu celle exprimée par le président national du RDPC dans son livre prophétique « Pour le libéralisme communautaire », à savoir « développer l’humanité de l’homme camerounais », fait savoir le président de la Mutuelle Inter-Africaine des Consommateurs des Biens et Services (Miacbis). Qui entend ainsi « créer une chaîne de solidarité autour des plus faibles que les prévaricateurs de tous bords auraient pris pour cibles ».
Face à la presse le 26 mai 2020 à Douala, Pierre Numkam a regretté que la crise sanitaire pâtisse lourdement sur l’économie au point où la confiance entre banques et clients soit mise à rude épreuve. Certains clients étant dans l’incapacité de rembourser leurs crédits, pendant que d’autres sont en faillite. Il pense avoir trouvé la solution par la mise en application du «cadre amiable», institué par ordonnance le 27 avril 1990 par le chef de l’Etat, Paul Biya. «Autour d’une même table de travail, on doit retrouver en premier lieu l’épargnant, qui doit s’assurer que l’épargne qu’il confie en dépôts aux banques a été sereinement utilisée pour l’entreprise qui travaille dans des conditions idoines pour rembourser», suggère l’ancien cadre supérieur à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).