Partenaires au développement: le clin d’œil du GICAM Cameroun
Un forum s’est déroulé hier à Yaoundé pour explorer les axes de coopération entre ces différents acteurs. Partenaires au développement: le clin d’œil du GICAM Cameroun.
Et si on allait au-delà des mots. Et si on arrêtait d’affirmer que le secteur privé est un moteur de croissance sans véritablement lui donner les moyens de l’être. C’est en cela que l’initiative du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) est louable, selon Christian Yoka, directeur de l’Agence française de développement (AFD). Au cours du forum qui a réuni hier à Yaoundé les partenaires au développement et le Gicam, à l’initiative de ce dernier, le directeur de cette institution au Cameroun a loué cette perche directe à eux tendue par le Gicam pour un accompagnement optimal du secteur privé. D’ailleurs, l’Afd est déjà engagée sur cette voie à travers plusieurs projets. L’un d’eux, le projet des Centres de formation professionnelle sectoriels sera cofinancé par le Gicam.
En fait, l’objectif principal de ce forum est, selon Célestin Tawamba, président du Gicam, de poser les bases d’une collaboration plus efficiente et efficace entre les deux parties. Isaac Tamba, directeur général de l’Economie au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), voit en ce forum une réponse aux observations faites à la délégation camerounaise qui s’est récemment rendue à Washington, en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.
« Des partenaires techniques et financiers nous ont confié que le Cameroun n’arrivait pas à exploiter les possibilités de financement du secteur privé qui sont mises à sa disposition. Bien plus, il nous a été reproché le fait que d’année en année, les marges de progression que nous avions enregistrées en terme de présence s’effritaient », a affirmé le directeur général de l’Economie. Autrement dit, il ne se pose pas un problème de financements mais, plutôt de disponibilité des projets bancables.
Parlant de projets justement, le Gicam a présenté un pipeline de projets qui pourrait contribuer à rendre plus fort le secteur privé. Il est au préalable question, au niveau de l’environnement des affaires de renforcer le dialogue public-privé; de créer un centre de développement de l’entreprise; de produire un livre blanc sur l’économie camerounaise, entre autres. Les institutions d’aide au développement présentes à ce forum se sont engagées à collaborer avec le Gicam pour un secteur privé plus compétitif.