Rose Ewane, l’épouse du Sous-préfet d’Idabato, a lancé un appel à la première Dame Chantal Biya pour la libération de son époux, Roland Ewane Ekwe, enlevé par des hommes armés.
Enlevé le 1er octobre dernier dans le département du Ndian, le sous-préfet d’Idabato est toujours détenu par ses ravisseurs. Tandis que le gouvernement affirme agir pour sa libération, son épouse lance un appel à l’aide à la Première Dame. « S’il vous plaît, Maman Chantal Biya, ne restez pas silencieuse comme le gouvernement camerounais. Je sais que vous ne serez pas sourde, vous écoutez les cris des mères, des femmes et des épouses. Merci », a déclaré Rose Ewane au micro de la télévision Canal 2.
Face aux rumeurs sur la mort présumée de son époux, elle appelle à mettre fin aux fausses informations qui ne sont pas de nature à arranger la situation du sous-préfet. « Au lieu de répandre des rumeurs qui pourraient le mettre en danger, nous devons cesser ces bêtises », a-t-elle plaidé.
Le PCRN dénonce une sortie « honteuse » du gouvernement
Plus de 40 jours après l’enlèvement du Sous-préfet d’Idabato, survenu dans la nuit du 1er au 2 octobre 2024, le gouvernement Cameroun a réagi. Une sortie tardive et surtout ratée, pour la classe politique de l’opposition. La première vice-présidente du PCRN, Anne Féconde Noah, n’a d’ailleurs a vivement critiqué cette communication gouvernementale. Selon elle, la déclaration du gouvernement est à la fois « honteuse et choquante », et témoigne d’un manque de prise de conscience de la gravité de la situation et d’une incapacité à apporter des solutions durables.
« C’est à la fois choquant et honteux! Le tribut que le corps des sous-préfets paye depuis le début de cette crise est extrêmement lourd. Comment est-il possible qu’ils ne bénéficient pas d’une protection spéciale et renforcée ?! Ont-ils seulement droit à une prime de risque pour recruter des services de sécurité privés, si le Gouvernement de la République n’est pas capable de les protéger ? », a écrit le cadre du PCRN.
Selon des sources officielles, les ravisseurs du sous-préfet l’auraient conduit au Nigeria. Une coopération entre le Cameroun et le Nigeria est en cours pour obtenir sa libération.