D’après le chef d’agence du Bureau national de l’état civil (Bunec) de la région du Nord-Ouest, 60 320 élèves à l’âge d’entrer à l’école qui n’ont pas d’actes de naissance. Sur les antennes de la CRTV radio, le média gouvernemental où il s’exprimait ce vendredi, ce responsable indique que « c’est une situation alarmante ».
La région du Nord-Ouest est en proie, depuis 2017, à un conflit séparatiste qui a affecté des milliers de personnes. Beaucoup ont vu leurs maisons brûlées avec leurs effets par les miliciens séparatistes. Pour permettre aux enfants d’intégrer les classes sans actes de naissance, certains chefs d’établissements organisent des tests oraux ou écrits pour déterminer leur niveau.
À l’instar des autres secteurs, les infrastructures scolaires ont été affectées par l’insécurité dans la région. Le 4 août dernier, lors de la 4e session du comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations du Grand dialogue national, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, avait révélé que le nombre d’inscrits dans les établissements scolaires avait chuté de 72 % entre 2017 et 2022, passant de 220 000 à 60 462.
SBBC
