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Me Dominique Fousse sur la défense de Malicka : « L’affaire a été bloquée par des personnes bien placées »

by Theophile
Me Dominique Fousse

Me Dominique Fousse, qui conduit le collectif des avocats de Malicka,  a dénoncé ce matin sur ABK Radio, le blocus posé par des autorités sur l’affaire Malika en justice.

Sur les ondes d’une radio émettant depuis Douala, l’avocate au barreau du Cameroun dénonce les manœuvres mises en place pour éviter que Martin Camus soit trainer devant les tribunaux.

La situation initiale du feuilleton remontre au 16 juin 2021, les photos et vidéos de la jeune fille en pleins ébats sexuels défilent sur les réseaux sociaux. Le lendemain, Martin Camus Mimb, fait une mise au point sur la situation, se tenant pour innocent. Sauf que c’est en ce moment que l’opinion se saisit véritablement du dossier qui prend une allure nationale et même internationale. Hommes politiques, société civile et même le gouvernement s’y mêle et « condamne ».

Après la diffusion sur les réseaux sociaux de la sextape tournée dans le bureau du journaliste Martin Camus Mimb, un collectif d’avocats baptisé Universal Lawyers for Human Rights Defense (ULHRD) s’est constitué pour défendre la jeune Malicka Bayemi. ULHRD a déposé il y a quelques semaines au palais de justice une citation directe contre Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki. Mais elle a été bloquée depuis ce jour. C’est du moins ce que révèle l’avocate au Barreau du Cameroun Me Dominique Fousse sur les ondes d’ABK radio.

« Parlant de l’affaire Malicka, une citation a été faite et déposée chez le procureur général au tribunal de première instance de Bonanjo ; une plainte a également été déposée. L’affaire a été bloquée par des personnes biens placées », s’est exprimé l’avocate au Barreau du Cameroun.

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Me Fousse soupçonne le ministère public de manœuvrer contre la citation directe déposée le 24 juin 2021 contre les deux hommes impliqués dans cet histoire d’atteinte aux mœurs. La date de la première audience n’a toujours pas été communiquée à la partie civile, ceci  en violation flagrante des textes en vigueur. La communication de la date est pourtant l’ultime étape avant la notification aux prévenus de la date d’audience.

« La date d’audience, dont la fixation est prérogative du parquet n’a pas été communiquée comme le prévoient les textes en la matière », dénoncent les membres du collectif.

« Dans une procédure en citation directe de particulier, la fixation de la date d’audience est une prérogative du procureur de la République. Elle l’est, non pas parce que c’est à lui qu’incombe la conduite de la procédure : la citation directe de particulier, comme son nom l’indique est à l’initiative exclusive des particuliers. Il intervient uniquement parce qu’il est le chef du parquet et que c’est le ministère public que représente le parquet qui doit soutenir l’action publique à l’audience », expliquait Maître Guy Olivier Moteng, avocat et membre du collectif ULHRD.

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