Une douzaine de chefs d’État participent à la cérémonie d’hommage dans la capitale tchadienne en l’honneur du président défunt, Idriss Déby Itno, mort à 68 ans, des suites de blessures subies au front contre des rebelles.
Les obsèques officielles se sont déroulés ce vendredi 23 avril 2021 en début de matinée sur la place de la Nation. Le maréchal du Tchad a recu les honneurs militaires et différents témoignages, avant une prière qui a été dite à la Grande Mosquée de N’Djamena.
Sa dépouille a ensuite transféré par avion dans sa ville natale, Berdoba, située à plus de 1000 kilomètres de la capitale au Nord-Est du pays, près de la frontière avec le Soudan. Là, Idriss Déby a été inhumé aux côtés de son père.
Le Président Paul Biya est représenté à ces obsèques par Joseph Beti Assomo, le ministre délégué à la Présidence en charge de la Défense. L’émissaire camerounais, arrivé à N’djamena jeudi, a eu un entretien d’une vingtaine de minutes avec Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président qui a pris la tête d’un conseil militaire, lequel va assurer la transition à la tête du Tchad pendant 18 mois.
Mahamat Idriss Déby, fils de l’ancien président et nouvel homme fort du pays, à la tête d’un conseil militaire de transition, est arrivé à la cérémonie en tenue militaire, sous très forte escorte. Il s’est recueilli devant le cercueil de son père, en se mettant au garde à vous.
Emmanuel Macron, en costume noir, a été accueilli par Mahamat Idriss Déby, entouré par de nombreux militaires tchadiens et est assis au côté du nouvel homme fort du Tchad.
Idriss Déby est mort lundi, selon la présidence tchadienne, à l’âge de 68 ans, des suites de blessures subies au front contre des rebelles. Son fils, Mahamat Idriss Déby, général de corps d’armée de 37 ans, est le nouvel homme fort du régime. Il dispose des pleins pouvoirs mais a promis de nouvelles institutions après des élections “libres et démocratiques” dans un an et demi. Pour de nombreux opposants qui ont toujours été réprimés par le régime d’Idriss Déby, cette prise de pouvoir n’est rien d’autre qu’un “coup d’État institutionnel”.
Plusieurs chefs d’État de pays sahéliens, comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso, ou le président du Conseil souverain soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, assistent aux obsèques dans la capitale. Le Congolais Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine (UA), a également confirmé sa présence.