Les militants du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) ont pris part au défilé du 20 mai malgré l’interdiction faite par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.
En raison des tensions qui persistent au sein du PCRN, le parti a été interdit de prendre part au défilé du 20 mai dans plusieurs circonscription administratives dont Yaoundé. Le préfet du Mfoundi avait rendu public il y a quelques jours, la note interdisant à cette formation politique de prendre part à la célébration de la fête nationale. « Tout en saluant votre participation active aux réunions préparatoires du défilé civil des partis politiques dans le cadre de la célébration de la 52e Edition de la fête de l’Unité à Yaoundé. J’ai l’honneur de vous faire connaitre que votre parti ne pourra plus prendre part audit défilé en raison des dissensions dans le parti, susceptibles de perturber l’environnement des festivités », avait écrit Emmanuel Ndjikdent.
Réunion le vendredi dernier au siège du parti à Yaoundé
Le Bureau Politique du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), élargi à d’autres instances du parti avait tenu une réunion le vendredi dernier au siège du parti à Yaoundé. A l’occasion, le parti avait pris plusieurs grandes résolutions. Exclure du défilé civilo-militaire du 20 mai, le parti dirigé par Cabril Libii n’entendait pas se plier à cette injonction du Ministère de l’Administration territoriale.
Considérant que l’Unité nationale est un précieux acquis pour tous les Camerounais, le PCRN invitait ses militants à se rendre massivement sur les places de fête de leurs communes respectives pour participer au défilé. Toutefois, la formation de l’opposition avait instruit à ses cadres à encadrer ses militants afin d’éviter d’éventuelles provocations. En prenant cette résolution, le parti de Cabral Libii défiait le MINAT. Paul Atanga Nji avait exclu le PCRN du défilé du 20 mai en raison des dissidences en son sein.
Le PCRN brave les interdits
Le jour dit, Cabral Libii n’a pas respecté cette décision. En compagnie de ses militants, il a effectivement défilé au boulevard du 20 mai lundi dernier. Une force de caractère saluer par ses pairs, mais également, une attitude de défiance des autorités selon d’autres observateurs. En guerre avec Robert Kona, un des fondateurs du PCRN, Cabral Libii est confronté à des difficultés politiques à un an de la présidentielle. Pour certains hommes politiques à l’instar du président national du parti Les Libérateurs Olivier Bilé, le député serait victime d’une persécution politico-administrative de Cabral Libii.