Selon le colonel Assimi Goïta, l’objectif est « d’harmoniser les titres de voyage » au sein de l’Alliance des Etats du Sahel, qui regroupe ces trois pays dirigés par des juntes.
Alors que les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger) ont décidé de coordonner leurs actions diplomatiques, ils ont également décidé dimanche de lancer bientôt de nouveaux passeports biométriques. Cette décision a été annoncée par le président malien, le colonel Assimi Goita. Créée en septembre 2023, l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est le fruit de l’aspiration de trois pays sahélien de fédérer leurs forces pour la prospérité, le développement commun, mais aussi et surtout pour la sécurité commune de leurs peuples. L’Alliance est née après la rupture de ces membres avec la CEDEAO qu’ils accusaient d’être manipulée par la France.
Cette fois, à la suite d’une réunion de leurs cadres pour coordonner les actions diplomatiques, les pays de l’AES vont lancer de nouveaux passeports biométriques qui, certainement, ne comportera plus de logo de la CEDEAO.
« Dans les prochains jours, un nouveau passeport biométrique de l’AES sera mis en circulation dans le but d’harmoniser les documents de voyage dans notre espace commun », a déclaré Goita lors d’une allocution télévisée dimanche soir. « Nous travaillerons à mettre en place les infrastructures nécessaires pour renforcer la connectivité de nos territoires à travers les transports, les réseaux de communication et les technologies de l’information », a-t-il déclaré.
L’annonce est intervenue un jour avant que les trois États ne célèbrent le premier anniversaire de la création de l’alliance. Les voisins luttent tous contre la violence djihadiste qui a éclaté dans le nord du Mali en 2012 et s’est propagée au Niger et au Burkina Faso en 2015. On estime que les troubles ont tué des milliers de personnes et déplacé des millions de personnes à travers la région.