Le célèbre couturier et homme d’affaires Pierre Cardin est mort ce 29 decembre 2020 à l’hôpital américain de Neuilly, dans l’ouest de Paris.
Le couturier français Pierre Cardin, styliste visionnaire et pionnier du prêt-à-porter, est décédé mardi 29 décembre à l’âge de 98 ans, a annoncé sa famille à l’AFP. “Jour de grande tristesse pour toute notre famille, Pierre Cardin n’est plus. Le grand couturier qu’il fut, a traversé le siècle, laissant à la France et au monde un héritage artistique unique dans la mode mais pas seulement“, écrit sa famille dans un communiqué.
“Nous sommes tous fiers de son ambition tenace et de l’audace dont il a fait preuve tout au long de sa vie. Homme moderne aux multiples talents et à l’énergie inépuisable, il s’est inscrit très tôt dans les flux de la mondialisation des biens et des échanges“, selon le communiqué.
“Nous sommes tous fiers de son ambition tenace et de l’audace dont il a fait preuve tout au long de sa vie. Homme moderne aux multiples talents et à l’énergie inépuisable, il s’est inscrit très tôt dans les flux de la mondialisation des biens et des échanges”, selon le texte.
Mode futuriste
Fils d’immigrés italiens devenu un homme d’affaires au nom mondialement connu, Pierre Cardin est mort dans la matinée à l’hôpital américain de Neuilly, dans l’ouest de Paris.
Né en Italie en juillet 1922, il avait été l’une des figures de la mode futuriste, d’abord dans le prêt-à-porter dont il fut l’un des pionniers puis dans la haute couture. Homme d’affaires avisé, il avait multiplié les contrats de franchise de son nom, devenu marque commerciale.
Avant beaucoup d’autres, Pierre Cardin avait ouvert un “corner” dans un grand magasin, fait défiler des hommes. Et adopté à grande échelle un système de licences qui lui assurait une diffusion dans le monde entier, apposant son nom sur des produits aussi divers que des cravates, des cigarettes, des parfums ou de l’eau minérale.
Robes bulles et cosmocorps
Ambassadeur honoraire de l’Unesco, il a également été le premier couturier académicien. C’est d’ailleurs dans la grande salle des séances de l’Académie des Beaux-Arts qu’il avait présenté fin novembre 2016, à 94 ans, l’un des défilés-fleuves dont il était coutumier, pour marquer ses 70 ans de carrière. Infatigable, il expliquait en juillet 2016 peu avant la présentation d’une nouvelle collection, avoir toujours “besoin de (s)’exprimer”.
Né le 2 juillet 1922 près de Venise, Pierre Cardin avait quitté l’Italie pour la France à l’âge de deux ans avec ses parents fuyant le fascisme. Après avoir fait ses débuts chez un tailleur à Saint-Etienne et travaillé comme comptable pour la Croix-Rouge à Vichy pendant la guerre, il débarque à Paris en 1945.
Passé chez Paquin et Schiaparelli, il rejoint Christian Dior, auprès de qui il participe à la révolution du “New Look”, avant de lancer sa propre maison de couture. Créateur à l’esthétique futuriste, à l’instar d’André Courrèges et de Paco Rabanne, Pierre Cardin connaît le succès dès ses débuts avec ses robes bulles. Il joue avec les matières innovantes, les couleurs et les formes géométriques, conçoit des robes cibles inspirées de l'”op art”, des robes moulées, des pantalons à ellipses, des manteaux colorés et trapézoïdaux, des costumes d’homme à col Mao…
Fasciné par la conquête spatiale, il s’en inspire pour créer des combinaisons unisexe “cosmocorps” en jersey.
Mode futuriste
Né en Italie en juillet 1922, il avait été l’une des figures de la mode futuriste, d’abord dans le prêt-à-porter dont il fut l’un des pionniers puis dans la haute couture. Homme d’affaires avisé, il avait multiplié les contrats de franchise de son nom, devenu marque commerciale.
Avant beaucoup d’autres, Pierre Cardin avait ouvert un “corner” dans un grand magasin, fait défiler des hommes. Et adopté à grande échelle un système de licences qui lui assurait une diffusion dans le monde entier, apposant son nom sur des produits aussi divers que des cravates, des cigarettes, des parfums ou de l’eau minérale.
“Italien de naissance, Pierre Cardin n’a jamais oublié ses origines tout en portant à la France un amour inconditionnel”, écrit encore sa famille.
“Suprême consécration, il est enfin le premier couturier à entrer à l’Académie des beaux-arts, faisant reconnaître la mode comme un art à part entière. En atteste aujourd’hui son épée d’académicien qu’il a lui-même créée et sur laquelle sont gravés les symboles de sa réussite”, conclut-elle.