L’armée française a rejeté, jeudi, les accusations de violation de l’espace aérien et d’espionnage formulées à son encontre par Bamako après la diffusion d’images de drone visant à démontrer, selon elle, une mise en scène de crime de guerre afin de salir son image.
Après la sortie du gouvernement malien, c’est au tour de l’armée française de monter au créneau. Selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole, les accusations d’espionnage la junte malienne sont fausses.
«Les forces françaises qui sont déployées au Mali le sont dans le cadre d’un accord de stationnement de la force Serval qui date de mars 2013 et qui prévoit dans son article 5 une liberté de circulation, une liberté de mouvement pour les forces françaises et à aucun moment nous ne nous sommes rendus coupables de violations ou d’activité d’espionnage vis-à-vis des Maliens», a répondu l’officier.
Il dénonce par ailleurs une campagne de désinformation orchestrée contre les forces françaises.
«Nous faisons face en permanence à des actions de désinformation, des campagnes de dénigrement et notre principale arme, c’est la transparence et montrer par les images. Si besoin, nous déclassifierons des informations relevant du renseignement militaire pour apporter la preuve de notre bonne foi et surtout contrer tous ces adversaires qui attaques indûment les armées françaises».
Cette affaire fait suite à la diffusion d’image par l’armée française faisant état de charnier près de la base de Gossi. Barkhane impute ce charnier aux troupes russes qui veulent saboter l’image des français qui viennent de libérer la base il environ une semaine.