Disparu le 1er octobre dernier, le professeur Daniel Abwa a été célébré le 14 novembre lors d’hommages académiques à l’université de Yaoundé 1. Pour ses collègues et étudiants, dont David Eboutou, l’historien laisse une œuvre considérable et une profonde empreinte dans le monde universitaire camerounais.
Le ministre Jacques Fame Ndongo a ainsi pris part, le jeudi 14 novembre 2024, respectivement à la levée de corps à l’Hôpital Général de Yaoundé et à la Messe de Requiem à l’Eglise de l’Union des Églises Baptistes de Yaoundé (UEBC) en l’honneur du Professeur Daniel ABWA. « En qualité de Représentant du Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, j’ai pris part ce 14 novembre 2024, respectivement à la levée de corps à l’Hôpital Général de Yaoundé et à la Messe de Requiem à l’Eglise de l’Union des Églises Baptistes de Yaoundé (UEBC) en l’honneur du Professeur Daniel ABWA, éminent historien et ancien Vice-Recteur de l’Université de Yaoundé I, décédé le 1er octobre 2024 à l’âge de 71 ans, des suites de maladie », a annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo.
L’historien Daniel Abwa, âgé de 71 ans, est décédé dans l’après-midi du 1er octobre après avoir été victime d’un malaise à son domicile de Yaoundé. Daniel Abwa est né en avril 1953 à Douala. Son parcours académique le conduit à entreprendre un cycle doctoral en histoire à l’Université de Yaoundé (l’unique université du pays à l’époque). Il obtient brillamment un doctorat de troisième cycle, suivi d’un doctorat d’État pour son travail de recherche sur l’administration coloniale française au Cameroun, qui devient son principal champ d’étude. Ce travail de recherche aboutit à la publication de l’ouvrage Commissaires et hauts-commissaires de la France au Cameroun (1916-1960), publié chez Karthala.
Ces dernières années, il défendait l’idée de la « camerouneté », affirmant que les Camerounais ne devaient plus être identifiés comme Anglophones ou Francophones. Il a résumé sa pensée dans un essai remarqué dans le monde universitaire, intitulé Ni Anglophones, Ni Francophones au Cameroun : tous des Camerounais.
Daniel Abwa a fait valoir ses droits à la retraite en 2018 après avoir été vice-recteur à l’Université de Yaoundé I. Après cette date, il a continué son activité intellectuelle au sein de la Société camerounaise d’histoire. Il occupait également le poste de doyen de la faculté des sciences sociales et des relations internationales à l’Université protestante d’Afrique centrale, un poste qu’il a occupé jusqu’à sa mort.
