Intégration Economique: L’Afrique centrale fait des réglages
Intégration Economique: L’Afrique centrale fait des réglages. La mise en place d’une communauté économique unique au cœur d’une réunion des ministres de l’intégration de la sous-région ouverte hier par le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang. Ils placent des espoirs en cette 4e réunion du comité de pilotage de la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale. Les experts réunis du 23 au 25 novembre dernier à Yaoundé mais aussi les institutionnels voient en cette nouvelle rencontre, un nouveau coup de pouce au processus d’harmonisation des échanges commerciaux en Afrique centrale. En tout cas, ils ont travaillé sur les nouveaux axes de ce processus durant tout le week-end.
La réunion des ministres dont le coup d’envoi officiel a été donné par Philemon Yang, Premier ministre, chef du gouvernement, représentant personnel du chef de l’Etat, président dédié dudit comité avait donc pour but d’étudier le rapport des travaux des experts.
Il était également question d’examiner et d’adopter le rapport provisoire de l’étude sur le rapprochement des cadres institutionnels des trois communautés économiques d’Afrique centrale (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, (Cemac); Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, (Ceeac); Communauté économique des pays des grands lacs, (Cepgl).
Déjà au cours de la cérémonie d’ouverture, les orateurs qui se sont succédé allaient dans le sens de l’accélération du processus de rationalisation des procédures d’intégration économique en Afrique centrale. Saluant les acquis de ce comité, Ahmad Allam-Mi, Secrétaire général de la Cemac est également allé dans ce sens. «Nous avons perdu beaucoup de temps depuis la décision des chefs d’Etat en 2007.
Nous espérons qu’une accélération des activités du Copil va s’opérer pour que la rationalisation et l’harmonisation se réalisent au plus vite et qu’on passe à l’étape de la rationalisation institutionnelle pour arriver à une seule communauté économique», a souhaité le diplomate.
Une seule Cer-Ac donnerait plus de poids à l’Afrique centrale qui, en s’engageant dans ce processus répond à une directive de l’acte constitutif de l’Union africaine et du traité d’Abuja visant la convergence, l’harmonisation et l’unification progressive des schémas régionaux d’intégration.
Une étude récemment menée par la fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) et portant sur «l’évaluation des gains attendus de l’intégration économique régionale dans les pays africains de la zone franc» a démontré que des résultats probants découleraient d’une intégration réussie.
Il s’agit notamment de la croissance économique (en moyenne 3 points en plus), l’accroissement de la compétitivité des économies, l’amélioration des infrastructures de transport, entre autres.