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Idabato : « Tout est mis en œuvre pour préserver la vie du sous-préfet ainsi que son collaborateur »

by Theophile
Ewane Roland, sous-préfet de l'arrondissement d'Idabato

Enlevés le 1er octobre 2024 à son domicile par des hommes lourdement armés venus d’un pays voisin, le sous-préfet d’Idabato et un agent communal restent en captivité. L’autorité administrative, Roland Ewane, subit des tortures infligées par « un groupe de terroristes pirates ». Le Cameroun et le Nigeria intensifient leurs efforts pour obtenir la libération du sous-préfet d’Idabato, Roland Ewane.

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2024, aux environs de 2 heures du matin. Monsieur Ewane Roland, Sous-Préfet d’Idabato, localité située dans la péninsule de Bakassi, Département du Ndian, Région du Sud-Ouest, a été enlevé dans son domicile, ainsi qu’un agent communal, le nommé Etongo Ismael, par un groupe de terroristes pirates lourdement armés venu d’un pays frère et voisin, selon les sources des autorités administratives locales.

Suite à cet enlèvement et à la publication d’une vidéo montrant le sous-préfet torturé, « le gouvernement de la République condamne avec force cet acte odieux, lâche et ignoble, perpétré par des individus sans foi ni loi contre des représentants de l’Etat. Il exprime sa profonde indignation face aux sévices corporels d’une extrême cruauté, aux traitements inhumains et dégradants dont ce serviteur de l’Etat a été l’objet », peut-on lire dans le communiqué du gouvernement. Dans le même document, le Porte-parole du gouvernement « entend faire savoir que tout est mis en œuvre pour préserver la vie du sous-préfet d’Idabato ainsi que son collaborateur et obtenir un dénouement heureux de cette scabreuse et malheureuse affaire ».

Alors que les autorités nigérianes et camerounaises continuent de collaborer pour obtenir sa libération, Akere Muna a écrit aux ravisseurs. « Je vous écris avec le cœur lourd, poussé par la situation pénible dans laquelle se trouve M. Ewane Roland Ekwe, le chef du district d’Idabato. Bien que vous ayez vos raisons de prendre des mesures aussi drastiques, je vous implore de considérer l’impact profond que cela a sur sa famille et ses proches », a écrit l’avocat.

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S’il est vrai que cette sortie est venue rassurer l’opinion que le sous-préfet, qui par ailleurs chef de famille, est encore en vie et peut bénéficier de la libération, elle n’a pas manqué d’essuyer des critiques. Le président du PCRN, Cabral Libii a souligné pour le regretter, que la réaction du gouvernement n’arrive que tardivement, soit 43 longs jours après l’enlèvement du Sous-préfet d’Idabato, et surtout au moment où l’épouse de l’autorité est dans tous ses états. Chez Anne Féconde Noah, militante du PCRN, cet enlèvement questionne également. « Le tribut que le corps des sous-préfets paye depuis le début de cette crise est extrêmement lourd. Comment se fait-il qu’ils ne bénéficient pas d’une protection spéciale et renforcée ? », se demande l’initiatrice du Mouvement « Je veux ma CNI ».

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