On reparle de la fraude à l’examen du Baccalauréat de l’enseignement général, session 2020. Les candidats des filières scientifiques avaient dû repasser les épreuves de Physique, Chimie et SVT. Et pour cause, les premières épreuves de ces matières avaient fuité sur internet, permettant ainsi à certains de préparer toutes les réponses.
Après des mesures conservatoires prises à l’encontre des responsables de cette situation en août 2020, le ministre des Enseignements Secondaires vient de signer une série de décisions les sanctionnant définitivement, renseigne le quotidien Le Jour en kiosque du 30 avril 2021.
Répartis sur la plupart dans les établissements scolaires de la ville de Douala, on en retrouve cependant aussi à Bangangté, Bafoussam, Belabo, Dschang et Njombé. Dans l’ensemble, ils reconnaissent avoir reçu les épreuves ou leurs corrigés via WhatsApp avant de les transmettre parfois à leur tour, à des amis. La session 2020 est annulée pour tous et ils sont suspendus pour 2021. Par contre, Brandon Kamga Piam, Edgar Makong et Romaric Mouthe, administrateurs des plateformes ‘‘Istec national Tle C et D’’ et ‘‘Ze Bacc optimum’’, par lesquels ces épreuves ont abondamment été ventilées, seront poursuivis en justice», énumère Le Jour.
Outre les élèves, des enseignants et administrateurs de plateformes sociales ayant participé à la fuite et à la distribution des épreuves ont aussi été sanctionnés. Au total il s’agit de 133 personnes dont 19 d’entre elles devront encore faire face à des poursuites judiciaires.
Des poursuites pénales sont annoncées à l’encontre de sieur Vincent Blaise Noah Menounga, un inspecteur pédagogique national de Chimie industrielle, qui «propose les sujets d’examen confectionnés par ses soins et les sujets de son homologue à certains établissements moyennant une somme de 500.000F».
De même, des poursuites pénales sont aussi annoncées à l’encontre de ses collègues enseignants du Collège Mohoua Tachomkam, du Collège polyvalent Suzanna, de Ste Martine, Lamartine et St Louis, un autre du Lycée Technique de Bonadoumbè qui ont acheté et proposé comme travaux dirigés à leurs élèves, ces sujets.
Dans ces sanctions, on note celle du jeune Kevin Prince Gassam de 18 ans qui a vu son diplôme de baccalauréat être annulé avec une interdiction de participation aux examens du Baccalauréat pendant deux ans sur toute l’étendue du territoire national.
Pour rappel, la fuite concernait les séries scientifiques surtout les épreuves de Physique, Chimie et SVT. A la veille de l’examen, les épreuves de ces matières et leurs corrigés avaient amplement été partagés sur les réseaux sociaux obligeant ainsi le ministère et l’OBC à annuler le passage de ces matières pour les reprogrammer quelques jours plus tard.