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Extrême-Nord: Médecins sans frontières quitte la ville de Fotokol

by Theophile
Médecins Sans Frontières

Sur les raisons de ce départ, le maire de Fotokol, Ramat Moussa, confie que l’ONG internationale Médecins sans frontières (MSF)avance des motifs de sécurité pour justifier son départ. L’organisation dénonce l’enlèvement de cinq de ses personnels en février dernier par des hommes armés.

Après les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Médecins sans frontières se retire de la ville de Fotokol située à plus de 300 kilomètres au nord de Maroua (Extrême-Nord), à la frontière avec le Nigéria. Hamidou Hamadou, le sous-préfet de cet arrondissement a confirmé le départ de l’ONG humanitaire.

 Plusieurs véhicules de l’ONG pleins de matériel de bureau sont sortis de la ville. MSF abandonne ainsi un hôpital que l’ONG avait construit dans la petite ville frontalière.

Sur les raisons de ce départ, le maire de Fotokol, Ramat Moussa, confie que MSF avance des motifs de sécurité pour justifier son départ. Il dénonce l’enlèvement de cinq de ses personnels en février dernier par des hommes armés. Selon Humanity purspose, il s’agit d’une “conséquence logique de l’enlèvement de 03 expatriés et 02 agents de sécurité en fin mars 2022, libérés après près d’un mois de captivité“.

Au Cameroun, les relations entre MSF et le gouvernement ne sont pas au beau fixe. En août 2020, le gouvernement a accusé MSF de soutenir les milices séparatistes dans le Nord-Ouest. L’affaire a entraîné la suspension des activités de l’ONG dans cette région par le gouverneur du Nord-Ouest. Malgré l’intervention de Stephen Cornish qui a fait le déplacement de Yaoundé en mai 2021, cette suspension n’a pas été levée. Et en août 2021, MSF a finalement annoncé son retrait de la région.

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Plus tard, en décembre 2021, l’ONG est accusée à nouveau de collusion avec les séparatistes dans la région du Sud-Ouest. Quatre personnes sont arrêtées et détenues à Buea. Le 5 avril dernier, MSF suspend ses activités dans la région en signe de protestation. Deux des personnes arrêtées ont été libérées le 20 mai dernier. La reprise des activités de l’organisation est conditionnée à la libération des collaborateurs toujours en détention.

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