Ils sont sortis pour faire entendre leurs voix le 1er février 2021 pour protester contre leurs conditions de vie et la durée de leur séjour dans le centre de réintégration dans la région du Sud-Ouest.
Ils ont barricadé des rues de Buea pour exprimer leur désapprobation. Munis de bâtons et de gourdins, des ex-combattants séparatistes anglophones, pensionnaires du Centre de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR) de Buea ont paralysé la circulation sur certaines artères de la ville.
Même la mobilisation des Forces de l’Ordre et de sécurité n’a pas contenu la colère des manifestants dans les rues. Ces jeunes autrefois appelés séparatistes, déplorent les conditions de vie qui leur sont imposées dans le Centre de DDR de Buéa. Interrogé par Cédrique Nding d’Equinoxe TV, l’un des grévistes fait savoir que les pouvoirs publics ont signifié qu’ils avaient six à sept mois pour une réinsertion dans la société, en apprenant un métier.
«On nous a promis une insertion de six à sept mois avec possibilité de trouver du travail. Mais depuis deux ans, nous sommes toujours là sans perspectives», se plaint-il.
Hormis les conditions de vie qui ne leur sont pas favorables, ils disent ne rien pouvoir envoyer à leurs parents rester dans les familles. Pire encore, leurs enfants souffrent, confient-ils à notre confrère, en même temps que leurs femmes les ont quittés.
En effet, c’est en 2018 que le locataire d’Etoudi, le palais de peuple camerounais avait créé le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR). L’initiative est de donner une seconde chance aux jeunes enrôlés par les séparatistes. Une fois qu’ils déposent les armes, les ex-combattants ont la possibilité de réintégrer dans la société à travers des formations professionnelles et le petit commerce.
D’après le coordonnateur du CNDDR Faï Yengo Francis, le CNDDR comptait en novembre 2020, 500 ex-combattants. Notamment de Boko Haram et anciens membres de milices séparatistes en cours de réinsertion.