Karla Perez, journaliste cubaine, actuellement exil, a été interdite de revenir dans son pays, suite à une décision du gouvernement qui juge que « Cuba a le droit de se défendre » .
Le cas de Karla Perez agite la toile depuis ce jeudi 18 mars. Cuba fait de ses opposants des apatrides. Le cas de Karla Perez est emblématique : la jeune Cubaine avait été expulsée en 2017 de l’université de Villa Clara pour son appartenance au mouvement d’opposition Somos Mas et pour être considérée comme « contre-révolutionnaire ». Elle était alors partie au Costa Rica pour terminer ses études de journalisme.
À 22 ans, cette jeune diplômée, après quatre années loin de sa famille, décide de revenir au pays. Mais c’était sans compter le refus du gouvernement cubain de la laisser rentrer. Alors que tous ses papiers sont en règle, cette décision est bien politique et la jeune femme s’est vue forcée de demander l’asile au Costa Rica.
La vague d’indignation provoquée sur les réseaux sociaux a forcé le gouvernement cubain à réagir et justifier cette décision.
« Elle est un instrument utilisé à des fins de déstabilisation et pour réaliser des actions illégales contre Cuba, explique Yaira Jiménez Roig directrice de communication du ministère des Affaires étrangères. À présent, elle souhaite se réinstaller dans le pays à des fins de subversion. Mais à Cuba, nous avons des lois migratoires, et comme tous les autres pays, nous avons le droit de nous défendre. »
Le gouvernement dénonce un cirque médiatique autour de toute cette affaire. Mais ce précédent envoie un message clair aux opposants cubains, à qui la sécurité de l’État propose régulièrement de prendre le chemin de l’exil. S’ils partent, ils prennent le risque de ne pas pouvoir revenir sur l’île.