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Crise anglophone: Sisuku Ayuk Tabe appelle à l’unité des séparatistes

by Theophile
Sisiku Ayuk Tabe

Incarcéré à la prison centrale de Kondengui, Sisuku Ayuk Tabe, leader des mouvements séparatistes anglophones, appelle à l’unité de tous les groupes militant pour l’instauration d’un État Ambazonien.

Incarcéré à la prison centrale de Kondengui, Sisuku Ayuk Tabe, leader séparatiste, est à nouveau sorti de son silence. En réaction à la nomination de Marco Rubio comme nouveau secrétaire d’Etat américain, que Tibor Nagy présente comme un des rares sénateurs américaines qui prêtent oreilles attentives à la cause Ambazonienne, Sisuku Ayuk Tabe a appelé à l’unité afin de saisir cette opportunité pour une réelle émancipation des ressortissants du Nord-Oues et du Sud-Ouest anglophone du Cameroun.

«C’est un autre message encourageant qui devrait pousser notre peuple vers l’unité. Faisons toujours ce qui est nécessaire pour être à l’avant-garde de la poussée vers l’unité car malgré tout… L’union fait la force ! Donnons l’exemple et accordons la priorité à l’unité dans notre quête de l’Ambazonie. Un paquet de balais est incassable, mais un seul manche à balai peut être facilement cassé. Notre lutte est plus grande qu’une seule personne. Restons unis», a écrit Sisuku Ayuk Tabe. Ayuk Tabe  insiste sur l’importance de mettre de côté les différends pour se concentrer sur l’objectif commun de l’émancipation des régions anglophones du Cameroun

« La force d’Ambazonie réside dans notre diversité. Célébrons nos différences et unissons-nous pour un objectif commun« , a-t-il poursuivi. La crise sociopolitique née en octobre 2016 dans les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest s’est muée fin 2017 en conflit armé. En 8 ans, le conflit a fait plus de 6000 morts, 800 000 déplacés internes et des dizaines de milliers de réfugiés.

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L’ancien coordinateur de la Conférence générale anglophone (AGC), Elie Smith a récemment réaffirmé que le conflit armé en cours dans les régions anglophones du Cameroun ne doit pas être interprété comme un problème linguistique, mais plutôt comme un défi de mauvaise gouvernance. Dans un article publié sur Facebook, Elie Smith a clarifié sa position dans la sortie qu’il a intitulé « Ma position sur la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun », en soulignant que depuis le début des troubles en 2017, il a maintenu cinq positions fondamentales centrées sur la langue, la militarisation et le dialogue inconditionnel.

Pour lui, la crise, qui a dégénéré en conflit armé en 2017, n’est pas une guerre linguistique car elle découle d’un problème plus profond : le non-respect des lois fondamentales de la nation. « L’accent ne doit pas être mis sur les différences linguistiques, mais sur la résolution des griefs concernant la gouvernance, les structures juridiques et les droits de tous les Camerounais », a-t-il écrit. Elie Smith a déclaré que les habitants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont commencé à protester pour exprimer de véritables préoccupations. « Ils n’étaient pas motivés par la violence ou l’extrémisme, mais par un désir d’équité et d’égalité de traitement dans le cadre existant du pays », a-t-il ajouté.

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