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Centrafrique : hausse du prix des carburants

by Theophile
Léa Mboua, née Koyassoum-Doumta

Désormais, le litre de gasoil passe de 855 francs à 1450 francs soit une augmentation de près de 600 FCFA. Le litre d’essence grimpe de 865 francs à 1.300 FCFA et le pétrole s’achète désormais à 1.150 francs au lieu de 650 FCFA.

Mardi 3 janvier 2023, Léa Mboua, née Koyassoum-Doumta, ministre du Commerce et de l’Industrie et ses homologues du Budget et des Finances, Hervé Ndoba, ainsi que du Développement de l’énergie et des ressources Hydrauliques, Arthur Bertrand Piri, se sont fendus d’un communiqué. Dans ce manifeste, les deux membres du gouvernement entérinent la hausse du prix des carburants à la pompe. Le Super passe ainsi de 865 FCFA à 1300 FCFA le litre, soit une augmentation de plus de 50%. Quant au gasoil, le prix officiel en vigueur à la pompe a été fixé à 1450 FCFA le litre, contre 855 FCFA, il y a encore quelques jours. soit une progression de près de 70%. Le pétrole subit la plus forte hausse, avec une augmentation de près de 80%. A la pompe, il coûtera désormais 1150 FCFA le litre, contre 645 FCFA auparavant.

Interpellé par le parlement en août 2022, Félix Moloua, le Premier ministre centrafricain avait pourtant affirmé que le gouvernement qu’il dirige, avait engagé des négociations pour éviter  une augmentation des prix des carburants, qui viendrait rendre plus difficile la vie des populations. « Nous ne voulons pas augmenter le prix à la pompe pour alourdir les difficultés de la population. Les contacts que nous avons pris nous permettent de nous focaliser sur un début de solution. Donc, j’ai dit aux élus de la nation de nous donner trois semaines ou un mois, vous allez voir les résultats», a-t-il déclaré, sans préciser la nature des initiatives gouvernementales implémentées afin d’éviter toute augmentation. Toutefois, au regard de la récente sortie du gouvernement, ces dernières se sont sans aucun doute soldées par un échec cuisant.

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Au rang des actions urgentes entreprises par le gouvernement pour tenter de résorber la pénurie de carburants, on peut citer l’amorce des négociations avec le français Total, principal fournisseur du marché local en produits pétroliers. D’après le gouvernement centrafricain, l’objectif principal de ces tractations, était de maintenir inchangés les prix à la pompe. Une issue, dont ne semblait pas se réjouir Total, a indiqué Albert Yaloké Mokpème, ministre délégué, Conseiller en Communication, Porte-parole de la Présidence, lors d’un point de presse organisé en octobre 2022. 

«L’Etat a toujours subventionné le carburant pour maintenir  un niveau acceptable par la population à hauteur de 200 ou 300 FCFA, pour que cela n’augmente pas jusqu’à 1 000 FCFA. Aujourd’hui, les marqueteurs continuent de vendre à ce prix normal. Parce que les autres ont augmenté les prix et eux, ils leur ont imposé de vendre à un prix inférieur. Aujourd’hui, Total veut carrément qu’on explose les prix qui sont proposés à 50 ou 70%  d’augmentation. C’est ça qui bloque à certains niveaux. Chose qui reste en discussion entre le gouvernement et la société Total», a confié Albert Yaloké Mokpème, à nos confrères de Nouvelles + en octobre 2022.

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