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Cameroun : Paul Atanga Nji exige les rapports financiers aux ONG et associations

by Theophile
Paul Atanga Nji

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a accordé aux organisations non gouvernementales (ONG) et associations opérant au Cameroun jusqu’à la fin janvier 2025 pour se conformer à la législation en vigueur. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse tenue à Yaoundé le 10 décembre 2024, date marquant la Journée internationale des droits de l’Homme.

En conférence de presse ce mardi 10 décembre à son cabinet, le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji est revenu sur les raisons de la suspension et de l’interdiction de cinq associations et ONG opérant au Cameroun. Face à la presse, le ministre Atanga Nji a souligné la nécessité pour toutes les ONG et associations camerounaises de se conformer aux réglementations nationales et internationales, citant la loi de 1990 sur la liberté syndicale et la loi de 1999 sur les ONG, qui établissent toutes deux des exigences en matière de transparence et de bonne gestion financière.

Après avoir exposé les manquements constatés le fonctionnement desdites associations, il a donné jusqu’au 30 janvier 2025 à toutes les ONG et associations pour soumettre leurs rapports annuels d’activité et financiers. Le non-respect pourrait entraîner des actions en justice, y compris la suspension des opérations. pour le ministre, il faut éviter l’amalgame. « Notre démarche vise à lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. C’est pour cela que les associations et les ONG doivent présenter obligatoirement les rapports d’activités annuels et un rapport financier », insiste le patron de la territoriale. Pour conclure, le ministre Atanga Nji a réaffirmé l’engagement du gouvernement envers la transparence, la responsabilité et la sécurité nationale.

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Cette sortie du ministre intervient après la décision d’interdire les activités de cinq ONG accusées pour la plupart de « financements illicites » et d’« absence de justification de la destination des financements reçus ». Trois de ces ONG ont été suspendues pour trois mois, tandis que deux autres ont été interdites. Il s’agit de deux entités du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), L. M. Nanje Foundation Inc., Reach out Cameroon et l’Association charitable socioculturelle du Cameroun. Les arrêtés d’interdiction ont été publiés le 6 décembre dernier par le ministère de l’Administration territoriale.

Paul Atanga Nji a expliqué que ces ONG ont reçu près de 16 milliards de FCFA en « un temps record », alors que leurs activités et investissements réels s’élevaient à moins de 400 millions de FCFA. Selon lui, ce montant « exorbitant » constitue une violation des lois encadrant les ONG et les associations au Cameroun. Il a notamment indiqué que les ONG ayant un statut national ne doivent pas recevoir de fonds de partenaires internationaux, et toute transaction dépassant 500 000 FCFA doit être déclarée au ministère de l’Administration territoriale pour validation.

Le ministre a justifié cette décision par la nécessité de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il a souligné que ces organisations sont souvent utilisées pour acheminer des fonds illégaux, notamment ceux issus du trafic de drogue, et que cette situation ne sera pas tolérée. « Pratiquement tous les pays qui sont victimes de déstabilisation dans le monde, les financements viennent à travers les associations et les ONG », a-t-il dit.

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