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Cameroun – Médias:Le journaliste Jean François Channon convoqué à la légion de gendarmerie du Centre

by Theophile
Jean-François Channon , directeur de publication du journal Le Messager

Le patron de publication du journal privé«Messager» a été entendu ce mardi 6 septembre 2022 à la légion de gendarmerie du Centre à Yaoundé à la suite d’une plainte déposée par un homme d’affaires camerounais.

Le journaliste Jean-François Channon, par ailleurs directeur de publication du quotidien privé camerounais « Le Messager », a été convoqué ce mardi 6 septembre 2022 à la Légion de gendarmerie du Centre à Yaoundé. Le concerné a lui-même annoncé la nouvelle sans donner le motif de cette convocation : « en route pour la Légion de gendarmerie du Centre ou je dois être entendu », a-t-il indiqué.

Ceci fait suite à une plainte de Gides Franklin Kenda. En effet, un article paru dans le quotidien privé présente le sieur Gides comme un escroc.En effet, Gides Franklin Kenda qui se présente comme un homme d’affaires camerounais spécialisé dans la livraison du matériel informatique est recherché pour avoir volé de fortes sommes d’argent à des hommes d’affaires. Les reconnaissances de dettes y attestent de cela.

Voici l’article publié dans le Messager du 4 août 2022 :

GIDES FRANKLIN KENDA : UN ESCROC DE GRAND CHEMIN

Homme d’affaires camerounais spécialisé dans la fourniture du matériel informatique et propriétaire d’une entreprise de location des véhicules de luxe à Dubaï, le « chouchou des réseaux sociaux », est activement recherché pour avoir extorqué de fortes sommes d’argent à de jeunes opérateurs économiques camerounais.

Ne vous fiez pas à sa gueule d’ange et son air innocent qu’il affiche sur ses photos abondamment répandues sur la toile. Derrière ce regard inoffensif et séducteur, se cache non pas un golden boy, mais, un véritable spécialiste de l’arnaque pour dire le moins. L’assurance et la confiance qu’il laisse malicieusement se dessiner sur son visage, sont des armes redoutables qui lui sont d’un grand apport dans l’activité de businessman qu’il a embrassé depuis quelques années avec le funeste dessein qui s’en suit. Cyrille Tchamba en a fait l’amère expérience. Lui qui traîne dans sa chemise une pile de documents de justice avec en bonne place, des mandats d’arrêt commis par les bons soins du Procureur de la République contre le sieur Nana Mbatchou Kenda Gides Franklin et son complice de frère, suite à un marché fournitures du matériel informatique pour une administration publique qui date du 17 juillet 2021.

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Les délais élastiques

Tout commence lorsque l’opérateur économique gagne un marché de plus de 100 millions Fcfa. Soucieux de satisfaire à la demande de ses partenaires, Tchamba confie le segment de la fourniture dudit matériel à Kenda. L’offre financière est de 85 950 dollars soit 53 millions Fcfa. Selon le deal, ce dernier a trois semaines pour acheter le matériel chez des partenaires arabes et l’acheminer ensuite vers le Cameroun. L’argent est versé en trois tranches entre septembre et octobre 2021 via un intermédiaire (le frère du fournisseur Ndlr) désigné pour encaisser les espèces sonnantes et trébuchantes. Après un premier flop dans la date de livraison, les deux parties conviennent pour un nouvel échéancier (fin novembre 2021 Ndlr).

Mais, passé ce délai, le fournisseur évoque des soucis liés à la pandémie de Covid 19 qui aurait paralysée le secteur du transport aérien requis pour l’acheminement des fournitures selon la commande. Prétextant ces mêmes soucis, la livraison est prévue pour décembre2021. Entre temps, Cyrille Tchamba a « le feu aux fesses » puisque l’administration publique qui lui a confié le marché, s’impatiente et ne comprends pas pourquoi le matériel censé être livré dans les brefs délais, dure une éternité. L’année va finir sans nouvelles du colis attendu.

Humiliation

Sentant le coup foireux, une plainte est déposée auprès des services d’Interpol Cameroun en janvier 2022. Entre temps, Tchamba contacte les membres de la belle famille du fournisseur, résidant au quartier Ekoumdoum à Yaoundé. Sans doute pense-t-il que les bons rapports qu’il a avec celle-ci, permettraient de démêler l’écheveau. Erreur ! A peine celui-ci leur pose le problème, qu’il est purement et simplement éconduit sans autre forme de procès. Une double humiliation pour celui qui a cru bien faire en plaçant sa confiance en Kenda.

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En réaction, l’imposteur qui selon un nouveau calendrier préétabli, s’est proposé de rembourser les 53 millions Fcfa, décide de verser un acompte de 3 maigres millions Fcfa. Mieux, il envoie un émissaire, précisément le parrain de son mariage, pour négocier une énième prorogation de délai. Chose que Tchamba accepte sans pour autant retirer sa plainte à Interpol. Mal lui en prend puisque le bal des fausses promesses se poursuit. De février jusqu’à juin, toujours pas de signe de remboursement, malgré les assurances d’un avocat (Me Massi) que Kenda va envoyer vers Interpol, promettant de s’acquitter de cette dette « dans de brefs délais ». Rendu en août, toujours rien.

Menaces de mort

Las d’attendre, l’administration publique a fini par résilier le marché au grand dam de Cyrille Tchamba dont les pertes oscillent entre 80 et 100 millions Fcfa. Frais légaux et intérêts compris. Imperturbable, le mis en cause continue de faire la java à Dubaï, adulé et encensé par des centaines de followers sur la toile. Pour l’heure, c’est une « sommation de cesser toute diffamation sous peine de poursuites judiciaires » qui a été servie à la victime par un huissier de justice. L’on apprend d’ailleurs que plusieurs autres victimes de Kenda ayant lu la publication de dénonciation faite par Tchamba sur Facebook, annoncent des mandats d’arrêt en cascade dans les prochains jours.

De quoi attirer une foule de questions : pourquoi Interpol dont on sait propriétaire d’un Bureau qui relie ses services nationaux chargés de l’application de la loi aux autres pays et au Secrétariat général via un réseau mondial sécurisé de communication policière, ne lance-t-il pas un mandat d’arrêt contre celui qui est convenu de qualifier d’escroc ? Comment comprendre ce retard dans le dossier ? Rendu à cette date, qui va donc payer la note ? Le drame, c’est que depuis que Tchamba réclame le remboursement de son argent avec insistance, il a plutôt reçu des menaces de mort envoyées depuis des numéros anonymes. Pourquoi la Justice ne protège-t-il pas ses investisseurs contre des larrons de ce genre ? Pourquoi cautionner ce genre d’imposture ? Que vont devenir ses victimes recrutées entre vente de véhicules de luxe, mobilier et autres objets de valeur ? Que dire de ses stars camerounaises pour qui Kenda est un manager compétent et sérieux, un homme d’affaires intègre et prospère ? Jusqu’à quand va continuer cette maffia ?

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