L’épidémie de choléra annoncée il y a quelques semaines a déjà fait 35 victimes dans 4 régions du pays à savoir le Sud-Ouest, le Littoral, l’Extrême-Nord et le Sud.
Le bilan de l’épidémie de choléra s’alourdit au Cameroun. La situation épidémiologique fait désormais état de 1 242 cas de choléra, dont 35 décès à la date du 14 février, selon les données officielles. Le précédent bilan était de 1 102 cas notifiés et 32 décès, indiquait le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, dans un communiqué le 9 février dernier.
Détecté pour la première fois en janvier dans les régions du Sud-Ouest et du Littoral, le Choléra s’est propagé à trois autres régions du pays. La maladie résulte, en effet, de l’absorption d’eau ou d’aliments contaminés. Les cas de choléra sont fréquents au Cameroun, une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine, due à des bactéries.
Une campagne de vaccination doit débuter cette semaine selon les autorités sanitaires. En novembre dernier, elle avait fait 13 morts à Yaoundé et Ekondo-Titi, ville côtière dans le Sud-Ouest du pays.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce fléau reste étroitement associé à un accès insuffisant à l’eau potable, l’absence de mesures d’hygiène et d’assainissement. Cette maladie reste à l’échelle mondiale un indicateur de l’absence d’équité et de l’insuffisance de développement.
En effet, les mouvements de populations aussi bien nationaux que transfrontaliers avec le Nigéria ainsi que les faibles mesures d’hygiènes et d’accès à l’eau potable font de la région septentrionale une zone à risque d’épidémie de choléra.
Il en est de même avec les régions métropolitaines telles que celles du Centre et du Littoral qui présentent des risques liés à l’engorgement, la promiscuité, les faibles mesures d’assainissement et d’accès à l’eau potable.
