Sur les réseaux sociaux, circule un faux communiqué attribué au Ministre de l’Administration territoriale, annonçant le décès du président de la République.
Ce document trompeur, daté du 9 octobre et présenté comme émanant de Paul Atanga Nji, visait à créer la confusion en affirmant que le Chef de l’État était décédé. Face à cette manipulation, le MINAT a rapidement publié un démenti à travers son compte X. Sur les réseaux sociaux, le MINAT Paul Atanga Nji a démenti ce communiqué. « Fake News« , peut-on lire sur le compte X officiel du MINAT.
Cette nouvelle tentative survient au lendemain de la décision du MINAT d’interdire tout débat sur l’état de santé du Président de la République. Dans sa communication, le Porte-parole du Gouvernement avait déclaré que, le Chef de l’Etat s’est offert un bref séjour privé à Genève où il est arrivé en provenance du Forum sur la coopération sino-africaine à Pékin début septembre. Il serait de retour dans les prochains jours, avait-il rassuré. Près d’une semaine plus après, les Camerounais attendent encore le retour au pays de leur président.
A 91 ans, Paul Biya est le plus vieux dirigeant élu en exercice. Il dirige sans partage le Cameroun depuis près de quarante-deux ans. Les rumeurs sur sa santé sont nombreuses : il n’apparaît plus que pour de rares discours télévisés, enregistrés et péniblement énoncés, ou sur des photos et des vidéos de fêtes de famille, au côté de son influente épouse Chantal. Ces derniers jours, les questions s’étaient multipliées sur son absence de la scène publique depuis son départ de Pékin début septembre, après le sommet du forum de la coopération Chine-Afrique (Focac). Le chef de l’Etat n’a pas participé à la dernière Assemblée générale de l’ONU à New York, ni au dernier sommet de la Francophonie, à Paris. Des rumeurs allant jusqu’à annoncer sa mort ont été reprises par différents médias dans plusieurs pays.
Ses détracteurs l’accusent de régner depuis une tour d’ivoire depuis son village natal de Mvomeka’a, dans le sud du pays, où il passe l’essentiel de son temps quand il n’est pas à Genève, alors que le Cameroun affronte d’importants défis sécuritaires, économiques et sociaux. La semaine dernière, Christian Ntimbane, avocat et candidat déclaré à la présidentielle de 2025, avait interpellé le ministre directeur de cabinet du président dans une lettre ouverte, en demandant des explications officielles sur sa « situation spatiale » et sur « les motifs de son absence prolongée ».