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Cameroun : le gouvernement accorde un sursis de 4 ans au whisky en sachet

by Theophile
Whisky en sachet

Alors que l’interdiction était actée pour le 1er janvier prochain, les producteurs locaux de ces liqueurs ont obtenu un nouveau délai du gouvernement.

Trois jours avant la fin de l’année 2022, les affaires d’Ahmadou sont prospères. Sa caisse de cigarettes installée dans un coin de la rue du quartier Tsinga grouille de monde. Sur son étalage se trouve en bonne place des paquets de whisky en sachet. Le jeune Bello visiblement sans emploi qui vient de s’en acheter un, nous indique que c’est pour noyer ses soucis et surtout faute d’argent qu’il consomme du whisky en sachet.

« Ça me coûte 100F ou 125 FCFA selon la marque. J’en prends 10 au moins par jour. Or une bière coûte minimalement 500 ou 650 FCFA .Où vais-je trouver cet argent », se justifie-t-il. Loin d’être un cas isolé, le Commerce que pratique Ahmadou se retrouve avec beaucoup de bonheur à Yaoundé avec des fortunes diverses.

Généralement consommé au Cameroun par des jeunes et des personnes qui n’ont presque pas de revenus, le whisky en sachet résiste à l’usure du temps. Selon focus media afrique, en 2014, trois membres du gouvernement à savoir : les Ministres de la Santé, du Commerce et de l’Industrie, avaient signé un arrêté conjoint interdisant la vente de ces liqueurs nocives pour la santé dès le 12 septembre de cette année-là.

Mais les producteurs locaux avaient 24 mois pour se conformer à cette nouvelle réglementation. Et épuiser leurs stocks. En 2016, ils ont obtenu un délai supplémentaire jusqu’en 2018, puis jusqu’en 2022. Entre-temps, certains événements imprévisibles sont survenus comme la pandémie du Covid 19 et la guerre en Ukraine.

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« Ces deux événements ont provoqué une baisse d’activités chez les producteurs du whisky en sachet et ils n’ont par conséquent pas eu assez de ressources pour investir ; car migrer vers un nouvel conditionnement demande l’achat de nouvelles machines. Ils ont sur cette base, poser le problème au Gouvernement pour réclamer un nouveau délai et les pouvoirs publics leur ont accordé quatre (04) ans de plus », déclare Prince Mpondo, le président de la Coalition des Consommateurs du Cameroun (CCC) qui travaille depuis longtemps sur le sujet auprès des pouvoirs publics.

Plus de peur que de mal pour les consommateurs de ce liqueur, ils peuvent l’ajouter à la liste du menu boisson de la Saint Sylvestre. Attention, la consommation devrait modérée pour éviter d’autres complications sanitaires.

Journal du Cameroun

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