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Cameroun-Intimidation : le Redhac condamne l’enlèvement de l’avocat du MRC, Me Fabien Kengne

by Theophile
Maximilienne Ngo Mbe, présidente du Réseau africain de défense des droits de l’homme en Afrique centrale (REDDHAC)

Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) et sa coalition pays-Cameroun condamnent l’enlèvement et la séquestration illégale et arbitraire de Me Fabien Kengne, avocat au barreau du Cameroun et coordonnateur du collectif des avocats du Mrc dans le Littoral.

Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) réagit à l’enlèvement de l’avocat militant au sein du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) Fabien Kengne. L’association dirigée par Maximilienne Ngo Mbe considère ledit enlèvement comme un «acte manifeste de violation flagrante des libertés d’opinion et d’expression, formes de libertés individuelles contenues dans la Constitution du Cameroun et dans les instruments internationaux et régionaux librement adoptés, signés et ratifiés au Cameroun». Aussi il interpelle le gouvernement en lui exigeant réparation pour «les actes de torture et autres traitements inhumains et dégradants» dont Me Fabien Kengne a été victime dans la nuit du 29 mai 2023.

Maximilienne Chantale Ngo Mbe et ses pairs dénoncent ce type d’enlèvement et les formes de violences atroces infligées par les éléments de la sécurité militaire de Douala. Ils demandent à l’État du Cameroun le respect scrupuleux des dispositions contenues dans les instruments internationaux, régionaux et nationaux des droits humains relatives à la liberté d’expression, la liberté d’opinion, au procès équitable et à l’assistance judiciaire en Afrique.

Aussi le Redhac demande à l’État du Cameroun le respect strict des dispositions liées à ces formes de libertés individuelles contenues dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que celles intégrées dans le nouveau code de procédure pénale et dans la Constitution de la république du Cameroun.

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Le Redhac et sa coalition pays-Cameroun rappelle au gouvernement camerounais que les arrestations sont codifiées dans le nouveau code de procédure pénale et sont régulées par les instruments internationaux et régionaux des droits humains, notamment les dispositions relatives au droit à un procès équitable et à l’assistance judiciaire en Afrique de l’Union africaine via la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de Novembre 1999.

A titre de rappel, Me Fabien Kengne a été enlevé lundi dernier à Douala au pied de l’immeuble de la chaîne de télévision Equinoxe Tv après une émission. Il a été enlevé par la SEMIL puis ramené quelques minutes plus tard.

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