Le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji séjourne en territoire équato-guinéen dans le cadre des travaux de la démarcation des frontières maritimes et terrestres entre le Cameroun et la Guinée-Équatoriale.
La ville de Djibloho, en République de Guinée-Équatoriale a accueilli le dimanche 24 novembre 2024, une importante délégation camerounaise conduite par le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul. Cette délégation est composée d’experts venus prendre part aux assises de la réunion de la commission Ad-hoc sur la démarcation des frontières maritimes et terrestres entre la République de Guinée Équatoriale et la République du Cameroun. Le ministre de l’Intérieur de la Guinée-équatoriale, Faustino Ndong Esono Eyang a demandé aux experts d’œuvrer pour une démarcation qui comblera les attentes des deux pays. Un programme de visites sur le terrain pour la démarcation proprement dite sera fixé à l’issue de la rencontre.
Ouverts le lundi 25 novembre, ces travaux s’achèveront le mercredi 27 novembre. Ils donneront l’occasion aux experts de plancher sur le renforcement de la coopération bilatérale en matière de gestion frontalière, et d’évaluation des délimitations et démarcations transfrontalières.
Le Cameroun, pays d’Afrique Centrale partage ses frontières terrestres avec six pays voisins, le Nigeria, le Tchad, la République centrafricaine, la République du Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale, pour un total de 4 591 km. Mais, avec l’exploitation du pétrole au Gabon et en Guinée Equatoriale, les mobilités entre le Cameroun et les pays limitrophes de sanfrontière Sud se sont intensifiés, le Sud faisant l’objet d’une attraction particulière. En effet, l’attractivité de la zone s’est amplifiée avec la production pétrolière du Golfe de Guinée qui a fourni plus de 4,5% de la production mondiale (IMF / GABON., 2016). De petites villes et des lieux de marché se sont structurée linéairement tout long des réseaux de transports, dominés par
les villes de Kyé-Ossi, de Abang-Minko’o et de Ebebiyin, puis conduisant aux grandes villes capitales du Gabon (Libreville) et de la Guinée Equatoriale (Malabo).
Il est important de souligner que la frontière camerounoguinée équatoriale est un exemple typique de frontière issue de la rivalité coloniale franco-espagnole. Ici, comme d’ailleurs dans bon nombre de régions frontalière d’Afrique, de très nombreuses ethnies se trouvent séparées par la ligne frontalière léguée par la colonisation.