Depuis quelques mois, cette variété de poisson est indisponible dans plusieurs marchés de la ville de Douala, capitale économique du Cameroun.
Le triste constat est fait sur les étals et dans plusieurs poissonneries de la ville de Douala depuis quelques mois. Le maquereau 25+ mauritanien, qu’on appelle localement « Oya Oya » est rare sur les marchés de Douala.
A cause de cette pénurie, des consommateurs choisissent désormais à contre cœur d’autres types de poissons à l’instar des bars, les carpes…«Avant, j’achetais un kilo de «Oya Oya» entre 1200 et 1400 FCFA pour assurer le repas journalier dans mon foyer. Mais avec sa disparition, je suis obligée de choisir d’autres types de poissons plus chers que ce maquereau», se plaint une consommatrice dans une poissonnerie au marché de la Cité des Palmiers.
Dans ce marché comme plusieurs autres de Douala, la rareté du maquereau «Oya Oya» est indéniable. Cela n’est pas sans conséquence, notamment chez les restaurateurs et vendeuses de poissons à la braise. «J’ai décidé de braiser autres poissons que le «Oya Oya». Mais ce n’est pas facile de s’en sortir parce que ces poissons sont chers et la clientèle est rare», se lamente l’une d’elles qui fait savoir que l’achat mutualisé d’un carton de maquereau «Oya Oya» qui coûte 25000 FCFA, leur permet après partage d’obtenir plus de poisson et de réaliser au final des marges bénéficiaires importantes.
Si le maquereau est quand même disponible sur les marchés, c’est le maquereau 25+ chilien ou nouvelle-zélandais. Une variété moins appréciée par les consommateurs et vendeuses de poissons braisés pour son goût peu savoureux. Mais faute de disposer le «vrai» maquereau, elles vendent cette dernière variété dont le kilogramme est renchéri de 1000 à 1200 FCFA voire plus. A l’observation, une pénurie générale du poisson est constatée sur les marchés. Conséquence, les prix des stocks encore disponibles ont flambé, aggravant la vie chère subie par les consommateurs depuis des années.
Les causes de cette pénurie sont diversement expliquées. Quelques responsables de poissonneries n’ont pas voulu se prononcer sur la question. D’autres évoquent le contexte sanitaire du Covid-19 qui aurait ralenti les exportations du poisson. A la délégation régionale du commerce du Littoral, on explique que cette pénurie est artificielle et serait causée par des commerçants véreux en quête de profit.