Depuis le mois de décembre, une opération de vente promotionnelle des produits de premières nécessités se déroule. Parmi ceux-ci , le riz brisure qui fait débat.
Cette opération de vente promotionnelle des produits de premières nécessités organisée par le ministre du Commerce sur l’étendue du territoire national sous « instruction du Chef de l’Etat » connaît un engouement particulier au Cameroun. Luc Magloire Mbarga Atangana a dit sa satisfaction face à l’engouement des populations face à cette initiative du gouvernement pour lutter contre la vie chère. Mais en face des voix se sont élevées pour accuser le gouvernement de la République de vendre du riz destiné aux animaux à la population.
Dans un communiqué publié récemment, le ministère du Commerce a apporté un démenti. « Dans son souci de veiller au bien-être des populations et de soutenir le pouvoir d’achat des consommateurs, notamment les plus exposés aux fluctuations erratiques et spéculatives des prix des denrées de grande consommation, qui n’épargnent aucun pays, ou presque, dans le monde, le Gouvernement de la République a initié, fidèle à sa vocation et à ses missions, et dans la continuité de ce qui se pratique depuis de longues années, en particulier à l’occasion des périodes festives, une campagne au long cours de vente promotionnelle des produits dédiés qui, comme c’en est l’objectif, rencontré un franc succès populaire, au grand dam des contempteurs invétérés de toute initiative des Pouvoirs Publics, qui ont pris pour cible, dans le cas d’espèce, un certain riz, aliment de base de nos populations, dont le promoteur a décidé, sans contrainte ni esprit partisan, d’accompagner les consommateurs en cédant le produit à un prix à la portée de tous les Camerounais ».
« Le Gouvernement tient à porter à la connaissance de tous que ce riz, importé de façon régulière et débarqué au Port de Kribi, dispose de toute la liasse documentaire exigible en la matière, tant en termes de qualité du produit que de sa conformité à la norme. Il peut par conséquent, sur cette base, être consommé en toute quiétude.Il revient à son promoteur d’engager toutes les actions de droit nécessaires à l’encontre des pourfendeurs dudit produit et de fournir, à la première réquisition, les documents en sa possession attestant de la qualité du produit et de sa stricte conformité aux exigences des lois et règlements en vigueur ».
Alors que le gouvernement à travers le ministère du Commerce se vante du succès de cette opération et de l’engouement des populations face à ces promotions, des voix se sont levées pour dénoncer la qualité de ce riz. « Le gouvernement se vante de vendre le riz en brisures Big Joe aux camerounais. Je suis donc allé lire un peu les caractéristiques de ce type de riz. Je partage avec vous, à chacun de tirer ses conclusions », souligne le Dr Albert Ze sur sa page.
Dans la recherche du Dr Albert Ze, il est marqué, « Le riz en brisures est le riz blanc abîmé, brisé en cours de transformation. Lors de l’usinage des fragments de grains, dont la longueur ne dépasse pas les trois quarts de la longueur moyenne du grain entier, sont séparés du riz blanc, dont la forme demeure intacte. Il s’agit d’une rupture de riz. Un grain de brisures de riz présente une faible texture en fibres et un faible niveau de nutriments, tout en conservant son niveau élevé d’énergie. Le riz brisé contient davantage de fragments de grains dans le grain. Ce type de riz est de moins bonne qualité et est généralement utilisé pour les préparations pour bébés, les céréales, les aliments pour animaux de compagnie, le vin de riz et la farine de riz, ainsi que les préemballages ou les conserves ».
Pour Valere Bessala, le guide la jouvence, il en est autrement. Le riz vendu à 15 000 FCFA n’est pas destinée à la consommation humaine. « Regardez le Riz qu’on distribue aux Camerounais à 15 000F. C’est un riz impropre à la consommation. Il est destiné aux animaux, aux chevaux », a déclaré Valère Bessala dans l’émission “Libre Expression“ sur Info Tv. Pour l’homme politique, le bon riz qui est vraiment destiné à la consommation humaine est mangé chez les dirigeants et les populations ne le voient même pas. « Le bon riz, le Riz de ORCA qui a mangé ça ? Ce sont les dirigeants. Les populations n’ont jamais vu ce riz. Ce qui est mauvais revient au peuple et ce qui est bon leur revient », a ajouté Valère Bessala.
Au regard de ce qui découle, Avanti, l’entreprise promotrice du riz « Big Joe » invite la presse nationale et internationale à une conférence de presse ce vendredi 31 janvier 2025. Une occasion créée pour permettre au promoteur de mieux éclairer la lanterne des consommateurs.