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Au Cameroun, 39 % de femmes victimes de violence basée sur le genre

par Theophile
violences basées sur le genre

Au Cameroun, 67 cas de féminicides ont été enregistrés depuis le 1er janvier 2024. C’est ce qu’a annoncé Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la femme et de la famille.

À l’occasion de la Journée mondiale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, célébrée ce 25 novembre, le gouvernement a mis en lumière l’ampleur de ce fléau au Cameroun. Selon le ministère de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff), 39 % des femmes subissent des violences liées à leur genre. Ce département précise que ces violences, qui peuvent être physiques, psychologiques, sociales ou culturelles, conduisent souvent à des féminicides (le meurtre d’une femme ou d’une fille, souvent par un homme et en raison de son sexe).

Pour inverser cette statistique, le Minproff annonce, dès ce 25 novembre, le lancement d’une campagne d’action de 16 jours. Présentée comme une initiative de sensibilisation pour lutter contre les violences faites aux femmes, cette campagne s’inscrit en réalité dans un programme mondial piloté par ONU Femmes, soulignant l’ampleur planétaire de ce fléau. Le thème retenu cette année, « Toutes les 11 minutes, une femme est tuée. Pas d’excuse. Tous unis pour mettre un terme à la violence contre les femmes », met en lumière l’urgence d’une mobilisation collective.

« La violence à l’égard des femmes et des filles n’est pas inéluctable – elle peut être évitée ! Nous avons besoin à cette fin d’une législation solide, d’une meilleure collecte de données, d’une plus grande redevabilité gouvernementale, d’une culture de tolérance zéro et de moyens financiers accrus pour les organisations de défense des droits des femmes et les organes institutionnels compétents », peut-on lire dans un communiqué de presse publié par ONU Femmes pour bien indiquer à l’opinion et aux différents gouvernements les actions à prioriser pendant cette campagne de 16 jours, qui s’achève le 10 décembre prochain.

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Selon ONU Femmes, 94 % des 979 000 personnes ayant besoin de services de lutte contre la violence sexiste en 2022 étaient des femmes et des filles, ce qui souligne l’impact disproportionné sur les femmes. Les ramifications du conflit sont particulièrement évidentes dans le conflit armé anglophone. Depuis son éruption en 2016 entre le gouvernement camerounais et les groupes séparatistes armés des régions anglophones, les progrès vers l’égalité et l’équité des genres dans le pays ont stagné.

Selon les chiffres de l’ONU, au moins 85 000 femmes et filles ont été tuées en 2023 dans le monde par leurs proches. C’est pourquoi le gouvernement camerounais à travers le MINPROFF s’emploie à travailler afin d’encourager les femmes et les entourages à dénoncer les auteurs des violences faites aux femmes à travers ces numéros d’urgence : 116 pour le Minproff et le 1523 pour la Commission des Droits l’Homme du Cameroun.

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