L’accident ferroviaire survenu le 21 octobre 2016 a coûté la vie à 80 personnes, fait 7 disparus et plus de 950 blessés
21 octobre 2016/21 octobre 2022. Il y a de cela six ans, le Cameroun enregistrait l’accident ferroviaire le plus meurtrier de son histoire. Le train 152 de la compagnie Camrail était parti, comme d’habitude de Yaoundé pour rallier Douala. Mais ce jour, l’engin transportait exceptionnellement plus de 1000 passagers.
Que s’est-il vraiment passé? Ce jour-là, la circulation routière entre Yaoundé et Douala a été coupée dans la matinée à Manyaï dans la commune de Matomb sur la route nationale 3 en raison de la rupture d’un aqueduc. Parce que cette route était très fréquentée, beaucoup de gens cherchaient une alternative. Ainsi Camrail et Camair-Co se sont mobilisés. La Camrail – société Bolloré Transport & Logistics et concessionnaire de l’Etat du Cameroun pour le transport ferroviaire, face au fort afflux de voyageurs, a décidé d’ajouter huit voitures au train 152 reliant Yaoundé à Douala, qui comptait habituellement neuf voitures, apportant ainsi capacité du train entre 1 200 et 1 300 passagers. Au départ de Yaoundé à 11h15, le train Camrail 152 composé d’une locomotive de 16 voitures et d’un fourgon à bagages, en route vers Douala (partie du Transcamerounais) a déraillé près de la gare d’Éséka : une quinzaine de voitures renversées dont quatre dans un ravin
Six ans plus tard, le nombre de victimes ne fait toujours pas l’unanimité. Selon des témoins et des survivants, c’est bien plus que ce que prétendent les autorités.
Un an après ce drame, Paul Biya a publié le rapport d’enquête sur l’accident de train à Eseka en octobre 2016. La société Camrail semble être le principal coupable du déraillement.
Le rapport accuse la vitesse excessive de 96 km/h au lieu de 40 km/h. Sont également en cause la défaillance du système de freinage, la surcharge des passagers du train du 21 octobre 2016 et l’allongement des rames.